mardi 12 mai 2020

II - L A M A I N



Mon second personnage artistique devenu conceptuel; c'est la Main, où plutôt L'Être de la Main (99). La Main que les Ghourris nous ont laissés sous forme d'empreintes, sur les parois des monts de L'Atlas (100).

Toute œuvre de la main, nous dit Heidegger, repose dans la Pensée (101). En  faisant Ad-venir L'Être de la Main en montrant vers ce qui se retire du retirement, Ghourri, montre pour mieux dé-montrer Le Monstre - le Monstre vivant, où du vivant - qu'il était. Dé-Monstrer, c'est-à-dire passer du monstre au démon: « Les démons ces habitants sacrés de la terre, bons, secourables, gardiens des mortels.»,  nous dit Platon dans son dialogue CRATYLE, 397d- 398b, et d'ajouter un peu plus loin, que tout homme de bien est de nature démoniaque ( 398b-398c, page 414).
Son Être de la main parle dans ses gestes silencieux (102). Sa pensée silencieuse, parle et dit de la main son Percept; à savoir L'Empreinte laissée sur la roche.
C'est à la fois L'Empreinte de la main et celle de la pensée; où  la main qui pense.  
Le saut dans l'empreinte de la main, nous conduit a reprendre La Rencontre des deux forces évoquées précédemment.
Quelle est la force inconnue que rencontra en l'homme, la force du vivant? Ce n'est pas à proprement parlé, une force, mais le négatif d'une force.
La Force du Vivant Rencontre son Double négatif, à savoir La Non-force du Disparaissant. Cette Rencontre donne naissance, à son à tour cette La Force du Vivant donne à vivre, puis à  meurt en Disparaissant, tandis que La Force  de L'Existant, elle, donne à Penser; c'est-à-dire à exister dans et par L'Être-étant,  puis à mourir, non pas en disparaissant,, mais à mourir, dans la Conscience  De La Mort; en Mourant. La Mort devient L' être de la main du primitif Ghourri, parle dans le Cri de son empreinte, tandis que son être de la pensée, s'exprime dans le Dire de sa parole.
fois-ci, à La Force de L'Existant, qui se manifeste par L'ad-venir de L'Être-étant.
conscience dans L' Existant.
Mais qu'est-ce qui a fait L'Homme ? Qu'est-ce qui a fait Ad-venir L'Être-étant?
Le changement du climat à fait L'Homme. Le changement du climat à permit un changement de milieu, avec ses adaptations et et évolutions. L'homme, à savoir le vivant avant L'Homme,  avait ainsi développé pour s'y adapter, le mode alimentaire carnivore,  la position debout, la vision, la main et enfin la faculté de son intelligence, ce qui fait qu'il avait développé un peu plus que les autres vivants le cerveau. C'est le Cerveau et sa complexité Topologique qui a permit à L'Homme la RENCONTRE de la Force du Vivant et de son Double, la Non-force du Disparaissant.  
Cette Rencontre à donné naissance à  la Force de L'Existant, qui s'était manifesté en ad-venant dans L'Être-étant. Ainsi, Le vivant pré- pensant (ici je parle de l'homme avant L'Homme.) , prend conscience de son saisisement de L'Être-étant, dans son retrait du
retirement. Dans son double saisisement, le vivant pré-pensant - c'est-à -dire l'homme avant L'Homme , où un Déjà-Là Homme -, saisi, à la fois par Le Cri de La Main, et par Le Dire de La Parole, L'Être dans son existant, qui fit de lui : L'Homme.
Le vivant pensant devient ainsi L'Homme. L'Homme qui par sa faculté Topologique du Cerveau, fit Ad-venir la Force de L'Être existant ( à savoir  l'étant).
L'Homme qui crie de la Main le saisisement de L'Être-étant. Voilà pourquoi et comment primitif Ghourri nous a laissé, sur les parois de la roche, ses traces de cris nous disant : «J'ai saisis L'Être-étant,  je pense! en lui ! »  « J'ai conscience de La / Ma Mort; c'est L'Existence !»
Cependant, La Main, à savoir son empreinte, ici, semble nous crier autre chose. Elle semble nous dire  ceci: « L'Homme est Cerveau» Il est tout entier cerveau, il n'y a pas que son cerveau qui est Le Cerveau, mais son corps entier, son âme entier.
Résumons: L'homme, avant d'être Homme avec un grand «H», était un vivant parmi les vivants, comme les plantes, les animaux,  et que sais-je encore . Mais un vivant pas comme les autres, à savoir un vivant  que l' adaptation au changement du climat, lui avait permit de développer son cerveau. À ce moment là, il était disant un vivant pré-pensant, c'est-à-dire un vivant avec un Déjà-Là de pensée. C'est alors que son Cerveau super développé, permit La Rencontre Topologique de La Force du Vivant avec son Double négatif La Non-force du Disparaissant. Cette Rencontre Topologique  donna naissance à une nouvelle force, celle dite de L'Existant. Cependant, cette dernière force fait Ad-devenir un quelque chose de spécial; à savoir L'ÊTRE. Et L'Être n'est pas une chose inerte, La RENCONTRE de cet Être-étant de la Force et de son Double, En  ce vivant pré-pensant  - l'homme avant L'Homme - fit prendre conscience,  d'une façon définitive, à ce vivant qui devient un Être Pensant;  c'est-à-dire qui devient L'Homme.
morte, mais un Existant, un étant, qui ne peut être qu'en étant, en existant.
L'Homme rencontre l'Être en lui-même, et prend conscience de lui-même, du Monde et de sa finitude; à savoir sa propre Mort, à travers le saisisement de L'Être-étant. La Mort devient pour L' Homme Le Mourant, à savoir L'AUTRE de la Rencontre: L'Être et La Mort.
Ce saisisement de L'Homme s'est fait à travers deux moyens, Le Dire de la Parole et Le Cri de La Main. Et toute empreinte de la Main de L'Homme, qu'il soit préhistorique ou moderne,  laissée sur une surface, est un Cri du saisisement de L'Être, c'est pour celà que la Peinture, pour moi, est Un Cri de Conscience.


(99) « C'est en tout cas un travail de la main.» Il parle ici de penser. Écrivait Martin HEIDEGGER dans son livre  « Qu'appelle-t-on penser?» Pages 89/90. Et il ajoute dans la même page: « Seul un être qui parle, c'est-à-dire pense, peut avoir une main et accomplir le travail de la main. » (page 90).

(100) Voir empreintes de mains, dans la grotte de Hadjrat Sidi BOUBAKEUR dans L'Atlas Algérien. De Ginette AUMASSIP « Trésors de L'Atlas» aux Éditions Entreprise Nationale du Livre - ALGER. 1986. Page 110. Une soixantaine de mains côté  à cote.

(101) HEIDEGGER, idem. Page 90.

(102) «L'espace algérien n'à jamais été enfermé comme L'Égypte à l'intérieur de ses déserts, comme le Maroc derrière ses montagnes, et à toujours connu des échanges commerciaux et des mouvements de population.Ces apports démographiques, culturels, commerciaux, le pays à su les assimiler,les fondre en son creuset rural. » Tiré du livre de Marc CÔTE « L'Algérie où l'espace retrouvé.» Éditions MEDIA-PLUS/ALGÉRIE 1993. Page 19.


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