jeudi 27 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...


« Avec Kant c'est comme un coup de tonnerre, après on pourra toujours faire le malin, et même il faudra faire le malin, avec Kant surgit une compréhension radicalement nouvelle de la notion de phénomène. A savoir le phénomène ne sera plus du tout l'apparence. »

Gilles Deleuze cours KANT - synthèse et temps. 14/03/78

TEXTES ORPHELINS...

COMMENT RENCONTRER L'EMPEDONE DE L'ÊTRE?

La question qui se pose pour nous; c'est comment  Rencontrer à travers le Logos (λόγος), L'EMPEDONE (Εμπεδον) - L'Enraciné -  de L'Être dans L'Étant? Mais pas n'importante quel Étant, celui du Dasein, c'est-à-dire  L'ÊTRE-QUESTION-QUESTIONNÉ-QUESTIONNANT-DANS-LA-RENCONTRE-DU- QUESTIONNEMENT  , car il est RETRAIT ( Le terme est de Heidegger) comme dans L'Odyssée, où Ulysse et ses compagnons rencontrent  Polyphéne le Cyclope, qui les enferme dans la grotte.
Cette  RENCONTRE, de L'EMPEDONE de L'Être de L'Étant est retrait, obstruction, dissimulation , c'est-à-dire oubli . Elle est pour mon compte, DÉ-RENCONTRE .
La Dé-Rencontre dans le voyage, dans l'immigration et dans l'exil d'avant, et la Dé-Rencontre aujourd'hui dans la HARAGA, qui pose le problème du : «Pourquoi l'Être Africain Dé-Rencontre son Dasein ? »
Rencontrer l'Empédone ( Εμπεδον) DE Soi, à savoir EN son Dasein, c'est RENCONTRER L'Étant  de  L'Être que JE SUIS, car pour Heidegger l'advocation du Dasein doit inclure le « Je suis » , de ma propre mienneté. C'est ce qu'Ulysse éprouve plusieurs fois, dont l'une d'elles, il s'entend d'abord raconter ses propres maux, ses propres souffrances, et designer son Dasein, tout en étant prit pour L'Étranger; L'AUTRE. Cette RENCONTRE DE SOI à travers les AUTRES.
SE RENCONTRER en sa propre découverte, à Soi et à ses proches, c'est ce que fait Ulysse en disant « Ulysse est devant vous», en Rencontrant son domestique Eumeé. Ulysse ici, RENCONTRE L'AUTRE proche, tout en  RENCONTRANT SON DASEIN dans le dévoiement de soi aux autres. Il y a toujours un jeu de CONNAISSANCE/OUBLI, au Monde ,dans celui du νοιεν, λόγος, à savoir la connaissance du Monde ( νοιεν) et l'advocation et la discussion du «Monde» ( λόγος).


mercredi 26 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...



« ...jugement synthétique a priori c'est véritablement un monstre. Donc un philosophe ne peut que fabriquer des monstres en tant que nouveaux concepts. C'est un monstre prodigieux. »

Gilles Deleuze : cours sur Kant , du 14/03/1978.

Phttp://www.le-terrier.net/deleuze/

mardi 25 février 2020

L'ILIADE ET L'ODYSSÉE : RELATION/RENCONTRE


Tout celà, je le vois dans les récits d'Homère, que je considère comme une synthèse de toute la Philosophie Grecque, d'avant Platon et même d'avant les présocratiques. Platon, lui-même s'y référe souvent dans ses dialogues.
Pour mon compte, je considère le Récit de l'ILIADE comme celui où l'auteur traite de la GUERRE, Πόλεμος,  et de la dualité des deux  idées de  RELATIONS/RAPPORTS qui sous-tendent toute la Pensée Philosophique Grecque. L'Iliade est donc un DISCOURS sur «LA PHILOSOPHIE» comme  PENSÉE. Le DÉJÀ-LÀ de la PENSÉE sous forme de RELATION - RAPPORT.
L'ODYSSÉE, serait elle plutôt un second DISCOURS, non plus sur la philosophie, comme dans L'Iliade, mais sur «LE PHILOSOPHE» la Personne même et ses RENCONTRES, Sa RÉSISTANCE, ses problèmes,  et ses péripéties dans la Topologie de la Pensée. Le PAS-ENCORE de la PENSÉE sous forme de RENCONTRE.


lundi 24 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

 Gilles  Deleuze

« C'est une atmosphère excessive, mais si on tient bon, et l'important avant tout ce n'est pas de comprendre, l'important c'est de prendre le rythme de cet homme là, de cet écrivain là, de ce philosophe là. Si on tient bon, toute cette brume du nord qui nous tombe dessus se dissipe, et là dessous il y a une étonnante architecture. Quand je vous disais qu'un grand philosophe c'est quand même quelqu'un qui invente des concepts, dans le cas de Kant, dans cette brume, fonctionne une espèce de machine de penser, une espèce de création de concepts qui est proprement effrayante. »

Gilles DELEUZE - KANT - synthèse et temps. 14/03/78



TEXTES ORPHELINS...

 ŒUVRE DE HAB LE HIBOU , BIEN AVANT LE COVID-19 ET LES GILETS JAUNES.


L'OVERDOSE-IMAGIQUE OU LE RÉGIME DE MANIPULATION

Si l'on suit le schema que Gilles Deleuze donne des régimes d'images (180):
- Premier régime: Le Régime de Souveraineté, du «Il y a quelque chose à voir derrière l'image, derrière la porte: la place du Roi.»
- Second Régime: Le Régime de Discipline, du « Qu'est qu'il y a derrière l'image: les camps de la mort.»
-Troisième Régime: Le Régime de Contrôle, du « Qu'est qu'il y a derrière l'image  du nouveau type (181) : L'image qui contrôle l'image.»  
Maintenant, quel est le Régime d'Image d'aujourd'hui?
Et bien, je dirai que c'est le Régime de MANIPULATION, c'est-à-dire un régime d'image où ce qu'il y a derrière, c'est une IMAGE-PANDÉMIE, une IMAGE-DE-DESTRUCTION-MASSIVE, souvent auto-produite par nous-même, comme les selfies, les mêmes, les vidéos, les spams, les fack news, les hashtag, les likes et dislikes, les commentaires, etc, etc. C'est l'ère de la SUPER-SUBJECTIVITÉ de la production d'images.
Un régime d'images virus, qui se répondent partout, vite et en temps réel, comme on dit aujourd'hui. C'est des images propagation, des images fantômes, des images bombardements, où la manipulation publicitaire et médiatique trouve, aussi sa part du lion.
Nous sommes intoxiqués par ce régime d'image. C'est L'OVERDOSE- IMAGIQUE !
Fini, l'âge du Cinéma/Télévision, qui à tendance à disparaître, sinon à fortement s'affaiblir, car il devient un simple résidu, à l'âge d'Internet et de son accélération: LA SMART-CULTURE.

(180 ) « Je pense à un livre qui, pourtant, ne se réclame pas de Foucault, est très indépendant, un livre de Daney, Serge Daney, D A N E Y, qui est un critique euh... un critique de cinéma venu des Cahiers. Ce livre s'appelle La rampe. Et, ce qui m'intéresse, c'est qu'il distingue trois, vraiment, trois régimes d'images et de l'image cinématographique. Et, le premier, il le fait aller jusqu'à la guerre. En effet c'est une périodisation propre au cinéma »  
...
« Je pense à un autre, un très grand critique d'art qui s'appelle Riegl, du XIXème siècle et qui, lui, faisait des périodisations avec trois fonctions de l'art, des arts plastiques : embellir la nature, spiritualiser la nature, rivaliser avec la nature.»
Voir cours de Gilles Deleuze, sur Foucault:le Pouvoir, 19 -15/04/1986 - 2, Université de Paris VIII.


(181) « Qu'est-ce que c'est ce nouveau régime, c'est un régime où l'image glisse toujours sur l'image. C'est-à-dire : il y a quelque chose derrière l'image, quelque chose derrière l'image, mais ce n'est plus du tout au sens du premier régime, c'est en quel sens ? C'est plus du tout de la même manière, parce que ce qu'il y a derrière l'image, c'est toujours déjà une image. Les images glissent les unes sur les autres. L'image renvoie à une image préalable, préexistante. Une image glisse sur une image, au fond de l'image, on retrouve un fond de l'image, mais, au fond de l'image, il y a déjà une image...» Gilles Deleuze idem.


LA GUERRE DES IMAGES, CONTRES-IMAGES.

La prolifération démesurée d'images dans ce dernier Régime, à produit une guerre; La GUERRE DES IMAGES-MANIPULATION, entre d'une par le POUVOIR médiatico-publicitaire et Nous.
Celà fait que pour résister à ce Tsunami IMAGIQUE d'IMAGES-MANIPULATION, Nous produisons à notre tour des CONTRES-IMAGES-MANIPULATION, dont l'exemple, le plus parlant est la production phénoménale des selfies. Ces contres-images se retournent contre nous, et nous intoxiquent. Il se produit alors, une Auto-intoxication, autrement dite une AUTO-MANIPULATION par L'IMAGE, CONTRE-IMAGE.

dimanche 23 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

« Tandis que moi je me sens tellement spinoziste, je me sens tellement croyant dans l'immanence, que Kierkegaard ne fait pas partie de mon panthéon à moi .»

Gilles Deleuze à Vincennes Anti-Œdipe et autres réflexions cours 27/05/80 - 3

samedi 22 février 2020

D'OU VIENT LE CONCEPT DE RENCONTRE...?



Mon inspiration, où INSPIVISION concernant le concept de la RENCONTRE, me vient de cette phrase tirée de Gilles Deleuze, durant son cours sur L'Anti-Oeudipe, etc. , disant ceci :
« D'où la définition splendide de Spinoza lorsque, là il change tout, il garde le mot très classique de raison....
Quand il dit : "Il faut vivre raisonnablement", il veut dire quelque chose de très précis...  il définit la raison de la manière suivante : "L'art d'organiser les bonnes rencontres",c'est-à-dire l'art de me tenir à l'écart, vis-à-vis des rencontres avec des choses qui détruiraient ma nature, et au contraire l'art de provoquer les bonnes rencontres, avec des choses qui confortent, qui augmentent ma nature ou ma puissance....» (000)
La Rencontre comme un vivre raisonnablement, selon Spinoza, qui a-t-il de mieux? Voilà, d'où me vient ce concept ( de RENCONTRE, bien sûr).
Ce Concept,contient en lui-même, et un Affect, celui du Dé-Visagement, celui du désemparement, et celui du questionnement, etc. , et du Percept, celui du Don de Penser, de Voir loin, etc. Je perçois le Monde, aussi bien que l'Autre autrement, après une telle rencontre, et celà  quelle qu'elle soit. Car cette rencontre me permet de Penser, donc de concevoir. Et je ne peux concevoir qu'en Affect, Percept et Concept, si je tiens à être fidèle à la pensée de mon maître Gilles Deleuze.
C'est là, où entre ma seconde phase de pensée, comme respiration. Après cette Rencontre, et son INSPIVISION, à savoir LE POSER-POUR-DIRE du premier temps du concept, c'est EXPIDICTION, à  savoir LE DIRE-POUR-POSER du deuxième temps (du concept).
Une seconde INSPIVISION me vient également du même cours.
Elle concerne le Concept de VIVANCE. Elle vient, en partie de cette phrase, ( de Gilles Deleuze).
« il dit : Vous comprenez, il y a un ordre de la nature. Seulement ce qui se passe n'est jamais conforme à l'ordre de la nature parce qu'il y a plusieurs niveaux. Il y a un ordre de la nature du point de vue de la nature. Mais si moi, qui suis dans son langage - chacun de nous est, ce que Spinoza appelle, un "mode fini", une modification - chacun de nous est une modification, une modification marquée de finitude, un mode fini. Et bien, les modes finis se rencontrent les uns les autres, suivant un ordre qui ne leur est pas forcément favorable à chacune. L'ordre des rencontres entre modes finis est toujours conforme à la nature.

Si bien que la nature, elle, elle ne meurt jamais....»
Cette dernière phrase, fait tilt dans mon cerveau. Je ne sais pas pourquoi ! C'est d'ailleurs comme celà que Gilles Deleuze, m'inspire: un mot, un concept, une phrase,... et même parfois un simple frémissement, un rire, un je ne sais quoi; et pour qu'une porte me soit ouverte, par lui.  Limpide ! Splendide !


GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...


« ... en philosophie il y a ces rencontres prodigieuses, qu'est-ce que rencontrer un grand philosophe pourtant mort depuis des siècles ? ...
Du moment que vous avez de bonnes rencontres, ... protégez vous des mauvaises ... Cherchez ce qui vous convient quoi !
...  c'est faire en sorte que précisément la rencontre, la mauvaise rencontre soit perpétuellement conjurée....Faites passer la ligne de vie, tracez la ligne de fuite, ... Fuyez à plusieurs ? ... Sachez qui sont vos alliés !
... Une seule chose est mauvaise si vous les trouvez dans la mort. Parce que la mort, elle a pas de philosophe,...»

Gilles Deleuze à Vincennes Anti-Œdipe et autres réflexions cours 27/05/80 - 3

jeudi 20 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

 GILLES DELEUZE PHILOSOPHE

« Qu'est-ce qu'un visage ? Un visage c'est la complémentarité d'une unité réfléchissante et réfléchie et de micro-mouvements, et de micro-mouvements qui déterminent une intensité... c'est ça un visage. Ah bon, c'est ça un visage ? ben oui c'est évident que c'est ça un visage !

On appellera « surface de visagéification » l'unité réfléchissante et réfléchie ; on appellera « trait de visagéité » les micro-mouvements qui entrent dans les séries intensives. Et l'on dira que le visage est le produit d'une opération de visagéification par laquelle l'unité réfléchissante et réfléchie subsume, s'empare des traits qui sont dès lors, des traits de visagéité - des traits intensifs qui deviennent alors traits de visagéite. Et c'est ça un visage :...»

Gilles Deleuze cours sur le Cinéma 26/01/1982 - 2

LE VISAGE DANS LA RENCONTRE


Dans la RENCONTRE, il y a deux temps; le premier celui de La Rencontre avec L'Autre, avec Le Monde. Par exemple Ulysse à la fin de L'Odyssée, Rencontre son père Laërte, premièrement ils se Dé-Visagent l'un l'autre. Ils sont affectés; c'est Le Choc de La Rencontre qui affecte. C'est aussi le temps du Dé-Vidagement, à savoir un savoir/questionnement de Soi et de L'Autre, cet autre, à la fois proche lointain et lointain proche,  ce même qui est L'Autre; un trou noir dans un mur blanc, disait Gilles Deleuze.  C'est le moment le plus important de la RENCONTRE, à savoir celui du DÉ-VISAGEMENT; où chacun est désarçonné dans son Soi-propre, et où chacun se tient hors de soi, c'est-à-dire existe, en même temps qu'il RE-CONNAÎT l'autre et SE RE-CONNAÎT en l'autre. C'est le moment D'ÊTRE ET DE RENCONTRE, où du DÉJÀ-LA de L'Être et du PAS-ENCORE de la RENCONTRE. Car la RENCONTRE est une ouverture à l'inconnu, à l'aventure, à la bifurcation dans le l'Espace et le Temps. Le moment du trait de Visageité et du contour Visagéfiant, où de Visagification si c'est autre chose qu'un être humain, à savoir Le Visage dans sa triple fonction:

- INDIVIDUALISATION,
- COMMUNICATION,
- Et SOCIALISATION.

le second temps,  est celui du se Rendre-Compte , où Ulysse se rend  compte; c'est celui de la prise de conscience, de ce reflet, de cet écho qui lui revient de L'Autre. Le moment de prise de conscience, par le Don de Penser. Le RETOUR de L'Autre en Soi, de la Communication et de la Socialisation avec autrui.
C'est celà affecte et le don de penser de la Rencontre.

Voici le texte (EXTRAIT) de cette Rencontre entre Ulysse et son père.

« 303 « Vieillard, je te parlerai avec franchise. Je suis d'Alybante où j'habite le superbe palais de mon père Aphidante, fils de Polypémon, et mon nom est Épéritus. Un mauvais génie, qui me fait errer depuis longtemps loin de la Sicanie, m'a conduit malgré moi sur les bords d'Ithaque, et mon navire est resté sur le rivage, à quelque distance de la ville. Il y a déjà cinq années que le malheureux Ulysse a quitté ma patrie. Quand ce héros partit d'Alybante, des oiseaux de bon augure volèrent à sa droite ; nous nous réjouîmes tous deux de ce présage, car nous espérions nous revoir un jour et nous faire encore de nouveaux présents. »

Il dit, et le sombre nuage de la douleur obscurcit le front du pauvre vieillard. Laërte se baisse lentement, ramasse de la poussière brûlante et la jette à pleines mains sur sa tête en poussant de sourds gémissements. A cette vue le cœur d'Ulysse se déchire et ses narines se gonflent : saisi d'une vive émotion, le héros se précipite dans les bras du vieillard, le couvre de baisers et lui dit :

321 « Mon père, c'est moi, c'est ton fils, celui que tu regrettes, et qui, après vingt années d'absence, revient enfin dans sa chère patrie ! Ô mon père, sèche tes larmes et retiens tes sanglots ; car j'ai à te dire (et le temps nous presse) que je viens d'immoler dans mon palais tous les prétendants de Pénélope, que je viens de châtier l'insolence de ces jeunes princes, et de les punir de leurs forfaits odieux ! »

Le vieux Laërte lui répond aussitôt :

328 « Si vraiment tu es mon fils, mon Ulysse bien-aimé, montre-moi donc quelque signe certain qui puisse m'en convaincre. »

L'ingénieux Ulysse réplique en ces termes :

331 « Eh bien ! contemple de tes propres yeux la cicatrice de la blessure que me fit jadis, sur le mont Parnèse, un sanglier aux dents d'ivoire lorsque j'allai, par ton ordre et par celui de ma mère, auprès d'Autolycus, mon aïeul maternel, pour chercher les dons qu'il avait promis de me donner quand il vint à Ithaque. Mais pour dissiper tes doutes, ô mon père, je vais maintenant te désigner, dans ce magnifique jardin, les arbres que tu me donnas pendant mon enfance lorsque je t'accompagnais sous ces beaux ombrages et que tu me disais le nom des arbres de ton jardin. Tu me fis présent de treize poiriers, de dix pommiers et de quarante figuiers ; tu me promis en outre cinquante treilles de vignes dont chacune était chargée de grappes diverses qui mûrissent lorsque les saisons de Jupiter descendues des cieux s'appesantissent sur elles. »

A ces paroles et à ces indices, le vieillard sent ses genoux trembler et son cœur défaillir ; car il vient de reconnaître son fils. Il se jette en chancelant dans les bras d'Ulysse, et le héros soutient son père prêt à s'évanouir.»






mercredi 19 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS ...

« Holderlin ajoute que ce temps décourbé, tel que le début et la fin ne riment plus ensemble, c'est un temps marqué par une césure, et justement c'est parce qu'il y a une césure dans ce temps, donc un présent pur, que il y aura - et c'est cette césure qui va le distribuer -, un avant et un après, et c'est cet avant et cet après qui ne riment pas. »

GILLES DELEUZE Cours sur Kant du 21/03/1978

TEXTES ORPHELINS ...

Toujours dans la série des textes orphelins, en voici un sûr le visage, intitulé :

TROU NOIR, MUR BLANC, OÙ LE CONCEPT DE PROJECTION DU VISAGE.

Ma « lecture » pré-philosophique de Gilles Deleuze, en tant qu'artiste m'avait inspiré un schema esthétique original qui va de la silhouette au selfie, en passant par le Visage (92), sur lequel j'avais développé toute une thématique de tableaux en formes de "selfies".
Cette PROJECTION que j'avais mené me fait Re-penser maintenant, au concept du Visage dont parle Gilles Deleuze, surtout depuis  que je viens de lire un passage à ce propos dans «Qu'appelle-t-on penser?» de Martin Heidegger.
Le Visage, c'est « un trou noir - mur blanc » disait Gilles Deleuze dans ses cours. C'est un trou noir creusé par la nécessité de la subjectivaton pour percer dans le mur de la vie. (93). Je dirais un agencement de la vie, c'est-à-dire une PROJECTION de la Pensée, à travers cette Idée (94). Le Visage est le Devenir de notre Projection. Il nous regarde et nous l'évitons, ou essayons du moins à l'éviter (95).
Le Visage est né très récemment dans l'histoire, à l'Antiquité probablement,  car à chercher dans la préhistoire, ou chez les sociétés primitives,  il n'y a pas de représentation du Visage (96) ,  mais il y a celle de la Silhouette (97), d'où ma théorie sur l'évolution artistique de la représentation de la tête :

1) LA SILHOUETTE -  Pensée magique, où l'ombre de L'Ancêtre s'affirme à travers des incarnations où réincarnations d'animaux. À ce stade de l'évolution humaine, L'Être Humain n'à pas encore penser sa Subjectivité.  

2) LE VISAGE -  Animal pensant, du trou noir, mur blanc, qui nous regarde.
L'Être Humain se Réfléchissant Animal pensant...début de la subjectivité.
3) LA FIGURE -  Figure divine, figure de lumière non ressemblante, où l'Être Humain se divinise et divise son Monde.

4) LE PORTRAIT - Le pouvoir subjectif de dire «JE»  se questionnant où  
Le Sujet pendant l'Être.

5)  L 'AUTOPORTRAIT -  Où le Sur-Homme Dialectique. L'Être se réfléchissant dans le Sujet. Le "JE" prit dans le reflet du miroir de la Sur-subjectivité du Nihilisme.

6) LE SELFIE -  (98) Où l'Être-Silicium... Le Corps et son avatar numérique. Le Hyper-Subjectivité Déterritorialisée.

Durant L'Antiquité les visages s'affrontent, d'un côté vous avez le Visage Égyptien du dieu Râ, ce dieu solaire où plutôt ce dieu Soleil, signifie «Regard, où Regarde! » c'est-à-dire un Visage qui vous regarde et regarde le monde. Il est le contraire de l'autre Visage, à savoir celui du Dieu Zeus Ζεύς, qui lui, représente plutôt « L'ÉCLAIR » du Z , qu'un Visage à proprement parler; d'où le Visage chez les grecs comme IDÉE, c'est-à-dire Concept.
C'est Le Visage de Râ contre L'Éclair-Visage de Zeus, voilà le conflit des PROJECTIONS DE PENSÉES, entre les deux civilisations.  

(92). Mon blog artistique : «LE PRIMITIF NUMRIQUE» http://leprimitifnumerique.blogspot.com/search?q=le+visage+  

(93) « ...Le visage creuse le trou dont la subjectivisation a besoin pour percer...» citation puisée du site suivant: http://www.philophil.com/philosophie/representation/Analyse/deleuze-visage.htm

(94) « L'idée est le visage à travers lequel quelques chose chaque fois montre son aspect, nous regarde et ainsi apparaît par exemple comme table c'est à partir de cet aspect qu'il nous regarde.» Martin Heidegger «Qu'appelle-t-on penser?»,  Édition PUF, 1973. Page 205.

(95) L'idée de Gilles Deleuze de détruire, de défaire le Visage.

(96) «Si l'on considère les sociétés primitives, peu de choses passent par le visage...» ...« les "primitifs" peuvent avoir les têtes les plus humaines, les plus belles et les plus spirituelles, ils n'ont pas de visage et n'en ont plus besoin.»  http://www.philophil.com/philosophie/representation/Analyse/deleuze-visage.htm

(97)  voir mon blog :http://leprimitifnumerique.blogspot.com/

(98) Idem.



mardi 18 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

« Si bien que je dirais, en troisième point, que dans la philosophie classique l'autre de la pensée c'était l'autre de l'altérité; avec Kant commence quelque chose d'absolument nouveau : l'autre dans la pensée. C'est un autre de l'aliénation. Bien sûr Kant n'emploie pas ce mot, mais les post-kantiens produiront une théorie fondamentale de l'aliénation qui se révélera dans son état le plus parfait chez Hegel.»

DELEUZE - Deuxième leçon sur Kant - 21/03/78

LE JEU DU JE



« La conscience qui dit "Je ", qu'est-ce qu'elle fait ? Elle fait une synthèse, ça veut dire quoi ? Le temps sous l'aspect de la succession, c'est à dire du rapport de ses parties, me donne des parties qui se défont en même temps qu'elles se font. Ce que peut faire la conscience ou le " Je ", c'est déterminer un présent. J'appréhende un présent. Vous me direz mais ce n'est pas dans ma possibilité d'appréhender un présent, mais si ! On ne cesse pas de vivre comme ça. L'acte de la conscience est l'appréhension d'un présent, la fixation d'un présent. Pourquoi ? Parce qu'on jouit d'une large variation possible. »
Je pars de cette phrase de Gilles Deleuze, tirée de son cours sur "Vérité et Temps..." (183) , pour rebondir et dire, pour mon compte, ceci:
Donc Le  JE, comme conscience, comme Temps Relatif aussi, fixe un présent, c'est l'appréhension de Kant, ensuite il en conserve les souvenirs, c'est-à-dire mémorise, c'est la reproduction, suivie par la recognition kantienne, autrement dit, il authentifie ( la recognition) en rapportant à un terme supposé permanent ce qu'il vient de fixer et de conserver comme mémoire. Ce qui fait que ce JE, fixe un présent, le conserve en l'authentifiant. Dans le rêve, il n'y a rien de tout celà, le présent, si présent il y a, nous échappe, il n'est que présent fuyant, sans consistance, sans mémoire, et sans possibilité d'authentification. C'est-à-dire qu'il n'y a ni fixation de présent, ni mémoire du passé, ni futur, dans la mesure où le futur est projection de cette authentification/mémoire. C'est l'inconstance du rêve et qui fait le rêve-même. Or, dans L'Existence, c'est plus consistant, si je puis dire. Le JE crée son Temps Relatif  à cette existence: en un mot, le JE fait CINEMATION d'un Ciné-Réel.
Gilles Deleuze enchaîne plus loin, dans ce même cours : « MOI, je SUIS dans le TEMPS, et JE, comprenez bien, moi suis dans le temps et JE, fais une SYNTHESE des rapports de temps et de ce qui est dans le temps.» (184).
Splendide ! Car il révèle ce que je cherche à prouver, à savoir Le MOI et Le JE; le premier est le Temps Absolu et le second; le JE, est le Temps Relatif. Le MOI est une pulsation, un reflet du TEMPS ABSOLU qui se manifeste par La Rencontre, avec lui-même, à travers L'Être de L'Existence, auquel répond L'Étant, ce "JE" Cinémation du Temps Relatif.
Je continu, en disant qu'aujourd'hui, grâce aux connexions Internet, et à  la technologie informatique, numérique, etc..., nous avons ajouter un autre mode d'espace/temps, où plutôt une autre facette du cristal temps; celle de L'UBIQUITÉ.
Si avant, le JE, fixe, conserve et authentifie un présent, de nos jours, ce même JE se projette, en plus,  partout et nul part, à travers un AVATAR-JE, virtuel, c'est-à-dire que le JE s'actualise en Avatar-Je dans un autre présent, celui du « ICI, LÀ-BAS, MAINTENANT» où si j'ose ça en latin, que je ne maitrise pas bien, excusez donc mes approximations, « Hic nunc illic.». Cet Avatar-Je entre dans un jeu de miroitement entre, lui, le  JE avatar virtuel qui s'actualise à chaque clique, et le JE  existence qui fait Cinémation de son temps. Ce jeu de miroitement est suscité par les algorithmes, eux-mêmes, créés par des étants JE.

(183) Gilles Deleuze - vérité et temps cours 60 du 17/04/1984 - 2. Université de Paris VIII.

(184) «  Ce sont des présents très différents les uns des autres. Tout comme, si vous voulez, chaque organisme animal (c'est connu) a son mode de présentification, c'est-à dire a ses minima de présent plus ou moins rapides. Il est évident que le présent d'une mouche n'est pas le même que celui d'un éléphant. Cela dépend aussi de l'horizon perceptif, cela dépend de mille et une choses.» Gilles Deleuze - vérité et temps cours 60 du 17/04/1984 - 2. Idem.


lundi 17 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

« A un certain niveau, il n'y a aucune opposition, tout le monde passe par là,tous les philosophes après Kant passeront par-là. Ils ne reviendront pas sur les acquis de Kant...»

Gilles Deleuze - vérité et temps cours 60 du 17/04/1984 - 2



dimanche 16 février 2020

TEXTES ORPHELINS SUR ...


Parmi les textes orphelins dont je ne peux me défaire en voici deux:



L'ÉCLAIR DE LA PENSÉE.
L'APPARITION/DISPARITION DES PAROLES AILEES.9


Je voudrais revenir au sujet des Dieux-Concepts où des Concepts-Dieux Grecs, et essayé pour mon compte, d'en dégager de Ce que je peux comprendre de la pensée grecque; à savoir de la  PROJECTION de son IMAGE-PENSÉE reflétant son Monde Philosophique.
Pour les Grecques, et c'est toujours vrai, Tout est Mouvement, et dans ce mouvement, se mouvaient les hommes et les dieux. Pour les hommes, ils ont reçus ce DON (01) des dieux, celui de penser. Oui, mais comment?
La pensée chez les Grecques est une Re-Connaissance (02)  de ce don, c'est-à-dire savoir HABITER (03) la Pensée.
Elle est aussi et également une seconde Re-Connaissance mais cette fois-ci celle des Concepts-Dieux où Dieux-Concepts.
Martin Heidegger l'explique presque, en disant , je cite : «Poser, λέγειν, comme ce qui est posé. Poser c'est "laisser être posé-devant"(04).
Quand nous disons quelque chose de quelque chose, nous le laissons être posé-devant, ce qui veut dire en même temps: nous le laissons paraître, comme tel où tel. Mener quelque chose au paraître et le laisser être posé-devant, voilà l'être du λέγειν et du Λόγος pour la pensée grecque. » Laisser être posé-devant, c'est quoi? C'est laisser ses Êtres Ailés que sont les Concepts-Dieux se poser, comme se posent les oiseaux - d'où le caractère divinatoire des vols d'oiseaux chez les Grecques, à savoir l'augure  et même les oracles de la Pythie - et se révéler. Il y a ainsi cette idée de Mouvement qui revient, et celle non plus de Voilement/Dévoilement, mais plutôt celle d'APPARITION / DISPARITION.
Dans la Pensée Philosophique Grecque les idées Apparaissent et Disparaissent dans l'Éclair de Ζεύς.  
Limpide, non!  dirait Deleuze.

(01) Martin Heidegger « Qu'appelle-t-on pense6r?» Édition PUF 1973.

(02) « Ce don qu'il nous fait, ce cadeau est véritablement la dot qui recèle notre être.» Heidegger idem,  page 137.

(03) « Pour autant que nous pensons ce qui donne le plus à penser, nous sommes proprement reconnaissants.» idem, page 150.

(04) Voir mon concept contraire de Dé-Habitation dans l'opinion.

LA PENSÉE COMME PRO-JECTION

L'être pré-sent de l'étant pré-sent, pro-jette et ob-jete (05) l'éclair d'une forme, mémorisée dans son étant pré-sent pour être pré-sent dans son Être pré-sent de son Étant pré-sent; c'est celà la Pensée, c'est celà Penser. Autrement dit, La Pensée c'est L'ÊTRE PRO-JETÉ ET OB-JETÉ dans son ÉTANT. Le Don de Penser, c'est L'ÊTRE SE PRO-JETANT ET S'OB-JETANT son (06) ÉTANT.
L'être pré-sent de l'étant pré-sent, pro-jette et ob-jete  l'éclair d'une forme, mémorisée dans son étant pré-sent pour être pré-sent dans son Être pré-sent de son Étant pré-sent; c'est-à-dire faire naître L'ÉTINCELLE de la Pensée qui animera à son tour L'ESPRIT de l'Intelligence pour penser.


(05) « Si l'être de l'étant ne régnait pas déjà au sens de l'être présent de ce qui est pré-sent, alors l'étant n'aurait pas pu apparaître comme l'ob-jeté, comme ce qui fait le caractère objectif de l'objet.» page 215. Martin Heidegger « Qu'appelle-t-on penser?» Édition PUF.

(06) «Le έόν, l'être pré-sent de l'étant pré-sent enferme dans le νοεϊν en son sein, et celà comme ce qui fait partie de lui. C'est du sein de l'έόν, du sein de l'être pré-sent de l'étant pré-sent que parle la duplicité des deux. C'est d'elle qu'à son tour vient   le rappel qui appelle à l'être de la pensée et qui laisse entrer celle-ci dans son être et la protège en son sein.» idem, page 223.

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

 LE PHILOSOPHE GILLES DELEUZE


« .... les Grecs avaient une notion qui est celle de démon, ils avaient les dieux et les dieux étaient lotis, tout était bien quadrillé, ils avaient des puissances et des espaces; d'une certaine manière, ils avaient beau bouger, ils étaient sédentaires, ils avaient leur territoire et les démons opéraient leur codage. Le système religieux, il ne faut pas le prendre à un niveau idéologique, mais au niveau de son appartenance au code social; les démons c'étaient avant tout des puissances qui ne respectaient pas les codes.»

Gilles Deleuze Cours sur Capitalisme et Schizophrénie de  1971

samedi 15 février 2020

LA PENSÉE ARACHNÉENNE UNE RENCONTRE?



En tirant ces lignes de fuites, La Pensée Arachnéenne joue sur La RENCONTRE des points de Singularités aléatoires de ses lignes, afin de  provoquer d'autres agencements que celles suivis par la Pensée classique.
Il s'agit d'ouvrir des portes, à l'instar de Gilles Deleuze, afin d'aérer la pensée et de surtout faire penser où se donner à penser, par la Rencontre.
Et là, j'ajoute cette autre note comme dans les poèmes de Remond Roussel, cher à Michel Foucault:

L'ÊTRE est quadruple RENCONTRE (S):
- dans sa Spacialité, à savoir L'ÊTRE-LÀ,
- dans sa Temporalité, à savoir L'ÊTRE-MAINTENANT,
- dans son Ouverture/Retrait, à savoir L'ÊTRE-CONSCIENCE/OUBLI.
- et dans sa Multiplicité, à savoir L'ÊTRE-AVEC.
et c'est dans ces Rencontres que L'ÊTRE persiste d'être; autrement dit d'exister.
Ainsi, L'ÊTRE n'est que successions de RENCONTRES.
L'Être Au Monde est LÀ présent, en tant que RENCONTRE AU MONDE; c'est-à-dire qu'il est le fruit d'une rencontre entre deux êtres, une Pro-jetion. Il est jeter où pro-jeter au Monde.

Second rajout de fragment:

SE PROJETER POUR SE RENCONTRER.


... Nous sommes en NOUS, et nous cherchons à nous PROJETER en vue de quoi?  C'est celà le nœud du problème de l'Être du Dasein - c'est-à-dire de L'Être-là - qui cherche à se PROJETER en vue de se RENCONTRER, afin de se CONNAÎTRE.  ... Nous nous projetons par de multiples manières. Comme par exemple aujourd'hui, nous nous projetons dans l'Internet, cet autre espace/temps, par quoi, par nos avatars, nos pseudos bien sûr.
Voilà aussi, pourquoi Heidegger appelle le Dasein: ÊTRE-LÀ, où L'ÊTRE-SOUS-LA-MAIN. Il est effectivement LÀ et ne peut sortir,  de Soi, que par PROJECTION: Se Projeter pour se RENCONTRER.
Chez Homère, puisque c'est à travers Les Rencontres D'ODYSSEUS que nous cheminons, je relève le passage, parmi tant d'autres, de la RENCONTRE de Télématique et de Minerve, où les dieux ont se pouvoir de sortir de soi et d'être autre chose, autre être, même sous le masque de l'apparence.

« Elle part en s'élançant des sommets de l'Olympe et s'arrête au milieu de la population d'Ithaque, devant le vestibule d'Ulysse, sur le seuil de la cour. La déesse, sous les traits de l'étranger Mentes, roi des Taphiens, tient entre ses mains sa lance redoutable ; elle trouve les fiers prétendants se livrant au jeu de dés, couchés sur des peaux de bœufs qu'ils avaient immolés eux-mêmes ; des hérauts et des serviteurs actifs s'empressaient, les uns de mêler le vin et l'eau dans les cratères, les autres de nettoyer les tables avec des éponges douées et poreuses, de les mettre en place et de diviser les viandes par morceaux. Le premier qui aperçoit au loin la déesse est Télémaque, semblable à un dieu ; assis parmi les prétendants à la main de sa mère, son cœur est dévoré de chagrins : il médite dans son esprit que, si son valeureux père était de retour, il chasserait de son palais cette foule de prétendants, ressaisirait son honneur et gouvernerait à son gré ses riches domaines. Toutes ces pensées l'agitaient lorsqu'il aperçoit Minerve. Il va droit au vestibule, et s'indigne au fond de l'âme qu'un étranger soit resté si longtemps à la porte ; il se tient près de la déesse, lui prend la main droite, reçoit la lance d'airain et lui adresse ces rapides paroles :

[123] « Salut, étranger ; reçois de nous un accueil amical. Lorsque les aliments auront réparé tes forces, tu nous diras le sujet qui t'amène. »».Tirée de L'Odyssée d'Homère.
Voilà ce que c'est que la Pensée Arachnéenne.



GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...

« En d'autres termes, c'est l'acte fondamental de la société : coder les flux et traiter comme ennemi ce qui, par rapport a elle, se presente comme un flux non codable, parce qu'encore une fois, ça met en question toute la terre, tout le corps de cette société .»

Gilles DELEUZE  cours du 16/11/71
Les codes Le capitalisme Les flux Décodage des flux Capitalisme et schizophrénie.




jeudi 13 février 2020

QU'EST-CE QUE LA VIVANCE ET L'EXISTENCE?




Le MOI, Temps Absolu, se Rencontre Soi-même en DÉVISAGEMENT de L'Autre, où et du Monde, en Rencontrant, il Pose-Pour-Dire puis Dit-Pour-Poser à travers son JE, Temps Relatif, en accord avec Soi-même, à entre  un Déjà-Là  et un Pas-Encore, d'un Maintenant Écoulement. L'Écoulement du Maintenant Pur Éternel dans lequel se fait ce Maintenant Écoulement d'un Déjà-Là qui n'est Pas-Encore. C'est celà L'Impensable VIVANCE.
La Vivance c'est L'IMPENSABLE qui n'est pas pensable. Par contre, ce qui est pensable, c'est L'IMPENSÉ de L'Existence, qui est pensable par La Pensée. Et ce qui est pensable par La Pensée c'est L'Existence de L'ÊTRE - ÉTANT.
La Vivance est L'IMPENSABLE Étrange(er)été du Monstrueux, tandis que L'Existence est la pensée de L'IMPENSÉ, pensable par La Pensée, dans L'Étrange(er)été de L'ÊTRE , jeté, projetant L'ÉTANT Démonstrable.

NOTES DE LA PENSÉE ARACHNÉENNE:

LE MODE DE PENSÉE ARACHNEENNE

Le délire que je viens de vous présenter dans le précédent texte, traduit la démarche de ma pensée, qui consiste à tirer, tel une araignée, une multiplicité de lignes de fuites (178). En apparence sans rapports, ni relations, elles obéissent non pas à la logique dialectique, comme le dit si bien Michel Foucault, dans son cours (179), mais plutôt à la logique stratégique.
Ce qui fait que celà prenne l'apparence d'un délire. Le délire disait Gilles Deleuze est un voyage (180). Pour Platon, le délire est source de bien (181) et vient du ciel. Il est chez lui, l'Art qui interprète l'Avenir ( manikè) , l'Art du raisonnement (oionistikè)   et enfin l'Art des Muses (poétique) où la poésie du bon sens... (182) . Pour mon compte, le délire est multiple;  à la fois l'Affect, Concept et Percept  dans le sens Deleuzien, quand il est positif et à la fois déraison, folie, et ligne de mort, quand il est négatif.
Ainsi, le délire me sert à tirer ces lignes de fuites, sans rapports apparent, qui en se Rencontrant en de nombreux points singuliers, me permettent, à leurs tours, de dégager des singularités philosophiques.
Le Délire devient, pour moi, un mode opératoire de la Philosophie Transversale, sous forme de mode de Pensée ARACHNEENNE.



(178) « C'est sûr les lignes de fuites qu'on créer.» disait Gilles Deleuze dans son cours sur Anti-Oeudipe, séance 1, Université Paris VIII.

(179) Voir cours du Philosophe Michel FOUCAULT, Économie-politique, cours 2, site du Collège de France, vidéo sur YouTube. Où Foucault parle de la Logique dialectique, qui elle, selon lui, fait jouer des termes contradictoires d' éléments homogènes,   face à la Logique stratégique, qui est plutôt, une connexion d'éléments hétérogènes.

(180) Voir cours de Gilles Deleuze, L'Ant-Œudipe, séance 1, Université Paris VIII.

(181) Voir le dialogue  PHÈDRE , de PLATON , 243d - 245b. Éditions Garnier-Flammarion,  traduction Émile CHAMBRY.

(182) Voir Le même Platon dans ION. Édition idem.



mardi 11 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...


« Les peintres, ils ont souvent donné un moment, presque technique, dans leur vocabulaire à eux : les clichés. On dirait que les clichés ils sont déjà sur la toile avant même qu'ils aient commencé. Que le pire est déjà là. Que toutes les abominations de ce qui est mauvais dans la peinture est déjà là...»

Gilles Deleuze :  Cours sur la peinture du 14 du 31.03.81 - 3





lundi 10 février 2020

L'HARMONIE ESTHÉTIQUE DU MOI



Maintenant que nous avons déterminé la Pensée comme respiration, décortiquons là.
D'abord, il n'y a aucune pensée sans Rencontre. La RENCONTRE, qu'elle soit concrète de personnes où d'objets,à savoir entre MOI, TEMPS ABSOLU et L'AUTRE où qu'elle soit abstraite d'idées où d'événement, à savoir entre MOI et LE MONDE, nous affecte; c'est-à-dire qu'elle créé en nous un déséquilibre d'étonnement, de questionnement et curiosité qui nous ouvre à une  pré-pensée par INTUICEPT. Cette affection pousse mon Moi à l'imitation, l'imagination, et à l'inspiration; d'où le mot INSPIVISION, c'est-à-dire Inspirer de la respiration, et inspirer d'inspiration, imitation et imagination créatrice selon Kant. Au même instant, où le Moi imite et s'inspire, il est dans une double situation de vision; Vision Optique de l'œil, et Vision Topologique du cerveau. C'est le moment du POSER-POUR-DIRE de L'INTUICEPT.
Le second moment est celui du DIRE-POUR-POSER du CONCEPT, oùle JE du TEMPS RELATIF, cette fois-ci , prend le relais, pour expirer, expurger, exprimer, expulser cette pensée; c'est-à-dire projeter, jeter sa pensée, où ce projet de pensée, sous formes de concepts, et la POSER-POUR- DIRE à nouveau, vers l'extérieur, vers l'autre, vers le monde.
Ainsi, le MOI et le JE dans ce tandem spacio-temporel,  de la respiration de la Pensée, construisent en même temps LE CHEMIN DE LA PENSÉE, je veux dire  Le Chemin Temporel de la Pensée, dans un va-et-vient, dans une pulsation, je dirais, de POSER-POUR-DIRE et de DIRE-POUR-POSER qui forme L'HARMONIE DU MOI. Autrement dit, Le MOI comme Temps Absolu ne se constitue, ne se construit, ne s'organise, ( également, comme temps immuable de ce qui ne change pas ) que dans L'HARMONIE
du TEMPS RELATIF du JE Dès que le JE déraille, en formant un Temps Relatif pervers, il y a anomalies, perturbations et désordres car le Temps Absolu refuse toutes Dé-Harmonie. Car le TEMPS ABSOLU qu'il soit sous forme de MOI, où non,  est L'HARMONIE ESTHÉTIQUE PURE, d'où la recherche de L 'Harmonie pour le Moi.






LA PENSÉE COMME RESPIRATION.



Partant d'un texte que j'avais écrit en première mouture de mon livre, au sujet de la pensée comme respiration. J'avais dit ceci :
« Ainsi, je débouche sur une RESPIRATION DE LA PENSÉE, en inspiration/expiration. Dans mon cas c'est INSPIVISION et EXPIDICTION. Ce qui signifie, l'inspiration de la Pensée se fait par L'INSPIVISION et l'expiration, par L'EXPIDICTION.
La première s'inspire, c'est-à-dire REMPLIR DU SOUFFLE, par La VISION de la Parole Ailée.
Le terme INSPIVISION est un Concept, constitué de deux termes latin, à savoir : INSPI (RARE) qui signifie INSPIRER en français et qui est remplir d'un souffle, et VISIUM devenue Vision dans le sens de vision-apparition.
C'est cette RENCONTRE entre la vision-apparition de L'ESPRIT PHILOSOPHIQUE et ma vision-inspiration qui remplit d'un SOUFFLE DE CET  ESPRIT  mon Être.
La seconde, expire - une fois remplie par L'ESPRIT DE L'AUTRE son ÊTRE - , c'est-à-dire CRÉER UN AUTRE ESPRIT, sous forme de CONCEPT, par le VERBE de la Parole.
Ainsi, la PENSÉE, serait dans mon cas, non pas un CHEMINEMENT, mais plutôt une RESPIRATION; un va-et-vient entre la VISION-INSPIRATION et une DICTION-EXPIRATION. Entre LE PARLER et LE VOIR, pour rejoindre le Philosophe Michel FOUCAULT. »
Je dirais même aujourd'hui, que La Pensée est une respiration: « Je respire comme je pense, et je pense comme je respire.» C'est donc un voir pour parler.  
Et d'ajouter: « Par L'EXPIDICTION le Philosophe crée, pose par le discours du LOGOS, les Concepts, c'est-à-dire des POSER-POUR-DIRE et des DIRE-POUR-POSER, et SPACIALISER SON MONDE, afin de laisser E-VOL [U] ER  ces PAROLES AILÉES dans L'ÉCOULEMENT GÉNÉRAL DE LA VIE. Le Philosophe, donc SPACIALISE en créant un Monde, un Univers dans le MONDE. Plus il Spacialise son Monde par cette «respiration-dicton» plus il ÉCLAIRE  LE MONDE. » C'est celà ce que j'appelle maintenant Faire Cinémation.
Ce qui fait que la respiration de la pensée fabrique, construit, crée, fait une Cinémation, qu' elle exprime ensuite, dans un  cheminement, où se suivent la croyance en cette Cinémation, la création de concepts, et la résistance au Réel.
Autrement dit, Le MOI, qui est un Temps Absolu, respire et dans sa respiration-pensée; INSPIVISION/EXPIDICTION,  il fait Cinémation, grâce à son JE, qui lui, suit le Chemin de la Pensée  , à savoir CROIRE-CRÉER-RÉSISTER, en créant le Temps Relatif à cette cinémation.


dimanche 9 février 2020

GILLES DELEUZE DISAIT DANS SES COURS...


« Un problème n'est résolu qu'en fonction des conditions du problème. C'est pour ça que c'est pas les opinions qui résolvent les problèmes. On n'est pas à discuter au niveau des opinions, on l'a passé le stade de l'opinion. L'opinion c'était, moi j'ai l'impression que c'est différent, eux, j'ai l'impression que c'est pareil. C'est intéressant, mais ça va pas très loin, hein, on peut, on peut passer une soirée, (rires dans la salle), heu, bon. Le problème, c'est autre chose.» ... « Simplement un avis renvoie à un problème dont on n'est pas conscient, ...»

Gilles Deleuze - vérité et temps cours 54 du 31/01/1984 - 1