mercredi 29 avril 2020

LA RENCONTRE VOUS RÉALISANT AFFECT-CORPS


  Au Point-Rencontre, il y a l'imprévu aventureux et risqué, d'un face-contre-face, qui se déroule à l'instant même de cette rencontre, et donne lieu à une multiplicité d'affects qui désemparent, ébranlent, et enrichissent à la fois. Ce face-contre-face est une visagification/dévisagification (19), avec sa triple fonction : Individuation, socialisation et communication (20). C'est l'affect de Soi et de l'Autre; de soi par l'autre, de soi dans l'autre, de soi à travers l'autre, et de soi en l'autre qui vous renvoie vos limites. 

C'est l'affect comme passage, comme échange, comme événement de la Rencontre, dans lequel et durant lequel, L'Autre vous réalise corps(21) en tant que réalisant (22), c'est-à-dire en tant qu'Écho de ce face-contre-face, de ce vas-et-vient entre ce que L'Autre vous renvoie comme limite dans le silence de ce jeu d'échange, à la fois de vous, et de lui-même et ce que vous, vous lui rendez et vous vous rendez à vous-même, à la fin. 
Tout cet échange instantané et réciproque, passant par les trois fonctions du visage, entre Soi et L'Autre, se passe dans cette intentionnalité vide où Vinculum Substantiale (23) Leibnizien, qui vous affect en vous faisant Autre que L'Autre; à savoir un Affect-Corps. Pour bien comprendre de quoi je parle, il nous faut des exemples. J'en donnerais quatre. Supposant que je tombasse nez-à-nez avec un bon gros fauve. Que je fasse la Rencontre d'un lion. Mince alors! Que faire? Après l'instantanée de la visagification/dévisagification, voilà que je réalise dans ce Vinculum Substancetiale que mon chétif corps, ne fait pas le poids devant celui du fauve, et qu'il va falloir trouver une issue à mon désemparement. Je cherche désespérément à éloigner ce pauvre corps, des griffes et des dents du lion. Rien qu'en y pensant, je panique et tressaille de peur. Mon affect est ce mélange de tristesse et de peur panique, qui l'espace d'un éclair, m'avait fait réaliser la fragilité et la présence de mon corps, à travers cette intentionnalité vide; C'est celàL'Affect-Corps. Imaginer maintenant que je me trouvasse devant une belle créature, qui danse devant moi. Voila que cette fois-ci c'est plutôt, la rencontre d' une fille sur la piste d'un dancing club, que d'un lion au fonds d'une savane. Elle me trouble avec son corps sensuel qui m'attire. Je voudrais la séduire. Il y a, là, non pas un affect de tristesse et de peur, comme le cas précédant, mais celui de séduction, de sensualité et de plaisir. Comment mettre mon corps en valeur devant cette fille, afin de l'attirer? Voilà le challenge de cette rencontre. 
Mon affect-corps, cette fois-ci, c'est la présence et la beauté de mon corps, réalisé par le Vinculum du trouble sensuel de celui de la fille. Troisième exemple, j'ouvre la porte de ma maison et je suis littéralement bousculé par un vent si violent, qu'il m'arrache mon parapluie et me pousse dans tous les sens. Je cherche désespérément à me mettre à l'abris en retournant d'où je viens, mais mon corps n'est plus si facile à orienter dans cette situation. Je réalise un autre affect-corps ce coup-ci; le Vinculum substanctiale de la désorientation, de l'agacement, et de la peur de tomber. 
Enfin, le dernier; je fais la Rencontre d'une phrase , au détour d'une lecture de Proust, par exemple, qui me trouble. J'ai les larmes aux yeux. Je la note sur mon carnet afin de la faire mienne, en la relisant à tête reposée, un peu plus tard. Mon affect, cette fois-ci c'est quoi? C'est les larmes de mon corps pardi; ce corps si fragile, si sensible que le Vinculum Substancetiale de cette rencontre réalisé dans cet Affect-Corps, et qui pleure parce qu'il est là, présent, vivant cet instant de lecture sublime et troublantec

 (19) Visagification selon Deleuze, c'est l'équivalent de visage qui fait fonction de visage. Dévisagifiction c'est la négation du visage où ce qui fait fonction.

(20) Voir cours de Gilles Deleuze sur le cinéma et « classification des signes et du temps » Séance 27.

 (21) «Le corps c'est ce qui sera réalisé par les réalisants...» Gilles Deleuze, cours sur Leibniz, les principes et la liberté, en date du 1/ mai 1987. Séance 13. Sur le site Webdeleuze.
« Et voilà que Husserl raconte une histoire, et dit : c'est curieux parce que, l'ego dans ses appartenance, c'est -à-dire la monade, saisit parmi ses appartenances une appartenance très particulière. C'est quelque chose qu'elle identifie comme l'autre. C'est-à-dire qu'elle l'identifie comme un corps vécu, le corps vécu de l'autre. ça c'est une intentionnalité très curieuse, c'est une intentionnalité spéciale, pourquoi ? Parce que c'est une intentionnalité vide. Les intentionnalités vides j'en ai beaucoup : par exemple je regarde ce truc-là, cet appareil, mais j'ai une intentionnalité vide, c'est la face que je ne vois pas. Seulement c'est une intentionnalité vide, mais il suffit que je fasse l'effort, si ça m'intéresse, elle se remplira. » Deleuze Idem.

(22) « C'est finalement les bêtes qui d'une certaine manière vont nous forcer à convenir qu'il y a des corps. Lui ( Leibniz) il ne dirait pas, comme Husserl, que c'est l'existence d'autrui. Pour une simple raison, c'est, on le verra, c'est que dans les monades fermées, il n'y a pas de rencontre avec autrui. Il faut l'expliquer la rencontre avec autrui. Déjà elle ne peut se faire, que, en dehors des monades. Il ne peut pas se le donner.» Deleuze, idem.

(23) «Le Vinculum Substancetiale» est très bien expliqué par Gilles Deleuze, dans son cours sur «Leibniz, les principes et la liberté» séance 14, du 26 mai 1987, sur le site www.Webdeleuze.com/

L'OCCURSUS COMME POINT SINGULIER.(16)


Sur ce point, mon intuition me force à suivre la voie Deleuzo-Leibnizienne. À savoir que La Rencontre est un point singulier. Ce qui signifie à la lettre, un point de rencontre qui sort de la règle. J'ajouterais à celà, pour mon compte : " ...et dont le rapport différentiel (17) assure le passage aux limites," les mots sont de Deleuze lui-même. 
 Dans le souci d' être concret, je dirais que L'Occursus, est un point singulier où se rencontrent deux courbes; la mienne et celle de l'autre. C' est le col, ainsi définit par le mathématicien Henri Poincarè. 
Un col de Rencontre. Au voisinage de ce point singulier la courbe croit où décroît, et ces points de croissances où de décroissances sont également des singularités (18). Ils sont, pour mon compte, des singularités de Bifurcation. Peut importe, cette Bifurcation est un passage. Un passage vers autre chose; à savoir un passage vers un autre agencement, ce qui implique l'idée de limite.
 Voilà comment je rejoins les points de vues à la fois de Deleuze et de Leibniz, avec son rapport différentiel tendant vers des limites. 
Ce qui fait qu'Il y a, trois sortes de points singuliers: La première, est la singularité du col, là où se rencontrent nos courbes, je dirais nos lignes de fuites pour être fidèle à Deleuze. C'est le Point-Rencontre, déterminant mon affect. 
La seconde est celle de la bifurcation, où la courbe croit où décroît. C'est la Rencontre-Bifurcation, déterminant mon futur agencement. La dernière enfin, est la singularité topologique de ma pensée; à savoir ce qui me donne à penser. C'est la Rencontre-Topos, déterminant ma pensée.

(16) «Le point singulier, c'est un point au voisinage duquel, le rapport différentiel dy sur dx, change de signe, ...sommet relatif d'une courbe avant qu'elle ne décroisse ...Il change de signe dans la mesure où il devient égale au voisinage de ce point, où égale à zéro où à l'infini.» Gilles Deleuze, Cours sur Leibniz, séance 3.

(17)« Le rapport différentiel est tel que: il ne signifie rien de concret par rapport à ce dont il est dérivé, c'est-à-dire par rapport à x et y, mais il signifie autre chose de concret. C'est par là qu'il assure le passage aux limites. Il assure autre chose de concert, à savoir un z. » disait Gilles Deleuze idem.

(18) « Ses points de croissance et de décroissance on les appelle une singularité.» Deleuze Idem.

mardi 28 avril 2020

LE MOUVEMENT DE DÉBORDEMENT

RÉSISTER POUR DEVENIR

 Inspiré par les cours de Gilles Deleuze, sur les « Machines de guerres et appareil d'état » je note ceci. On devient « Majoritaire » dans là situation de tension, entre mon intérêt, par exemple et celui de là majorité des autres personnes. Celà dit, je m'aligne, par convention, par intérêt, sur l'intérêt de l'Autre, des Autres; d'où une certaine tension. Je deviens donc une majorité, c'est-à-dure personne, où tout-le-monde, à savoir Ulysse ( Personne) .Être Majoritaire c'est n'être rien ( Être Rien ). 
 Par contre, être « Minoritaire », c'est le contraire, ne pas décider, être indifférent, où être indécis, indécidable ( Être Indécidable ). Ce qui signifie se placer dans une situation de vague, de flou; à savoir je m'oppose aux Autres, sans m'opposer, sans trop le montrer, le manifester, je reste dans le doute, L'Indécidablilié: c'est le héros homérique d'Achille. Enfin, lorsque je choisi, lorsque je fait un choix net, résolu, franc je resiste; c'est Résister. C'est-à-dire être résistant ( Être Résistant ); à savoir s'inscrire en ouvrant une ligne de fuite, comme dirait Gilles Deleuze, dans ce qu'il appelle un mouvement minoritaire, et que, pour mon compte, j'appelle Le Mouvement de Débordement. Et là, le héros de L'Iliade d'Homère est Patrocle. 
Devenir Autre ( Patrocle est devenu, on le sait, Achille., le moment d'une bataille) pour devenir Soi, et celà dans là Résistance contre L'Autre, Le Rapport de Forces du Pouvoir, La Mort. Devenir Autre, c'est Devenir Résistant dans le Flux du Mouvement de Débordement.

lundi 27 avril 2020

RÉSISTANCE DES MOUVEMENTS DE DÉBORDEMENTS

#autoconfinement 10h à l'heure du #covid19. Voici aujourd'hui ce que j'appelle Les #Mouvements_de_Débordements, à #Vincennes où SUBJECTIVATION de #Michel_Foucault.


dimanche 26 avril 2020

ADIEU HENRI WEBER, ESPRIT VINCENNES!

#autoconfinement 7h 13 à l'heure du #covid19. Qu'est-ce que j'apprends, là mort d'#Henri_Weber, moi, qui hier, alors qu'il luttait contre ce maudit #coronavirus, je l'évoquait dans mon album #Esprit_Vincennes. Adieu Weber, #Esprit_Vincennes!

Ils étaient deux à L'Université de Vincennes


samedi 25 avril 2020

L'Idée Vincennes


Vincennes: La Construction

 L'ESPRIT VINCENNES

La construction de L'Université de Vincennes vue par des vignettes photos. Inspirée du film « Roman noir pour Université Rouge.» de Yolande Robveille et Jean condé, 2008.
http://www.archives-video.univ-paris8.fr/

vendredi 24 avril 2020

L'ESPRIT VINCENNES

#Esprit_Vincennes


PREMIÈRE SINGULARITÉ :LE CONCEPT DE RENCONTRE

PREMIÈRE SINGULARITÉ: LE CONCEPT DE RENCONTRE. 

 Toute est RENCONTRE où OCCURSUS , et chaque rencontre nous affecte et nous donne à penser; c'est le DÉJÀ-LÀ de la pensée. Il (12) Nous pense du Dehors(13). 

 Le concept à trois têtes : mathématique, psychologique et philosophe (14). C'est ainsi que celui de Rencontre a : 

1) Une tête mathématique 
: N'étant pas compétant en mathématique, je me contente de dire que La Rencontre est un point singulier où singularité. 

2) Une tête psychologique: 
 La Rencontre est un choc, entre « Moi » et L'Inconnu (L'Autre, L'Inconnu). Elle nous affecte, c'est-à-dire qu'elle nous ébranle, en modifiant nos affects . Dans notre vie nous avons deux sortes de rencontres: Rencontre DU Monde, et Rencontre ÀU Monde.

 3) Une tête philosophique: 
La Rencontre es un Noo-choc où choc noétique (15), à savoir un choc de l'esprit qui nous donne à penser et nous fait bifurquer dans le temps.
 Un Déjà-Là de la pensée. C'est-à-dire qu'IL nous pense du Dehors. À savoir; La vitesse inassignable de la pensée déclenchée par notre intuition, nous force, dans le sens de «forcer», à penser malgré nous. Celà signifie que ce « forcer» nous vient du Dehors, et qu' "IL", et non pas "Moi", où "Je " qui pense, mais c 'est bien ce " IL " impersonnel qui lui, nous pense du Dehors.

 (12) Livre de Maurice BLANCHOT «L'espace littéraire» édition Gallimard1955 collection idées NRF. Page 24 je cite : « Quelqu'un est là, ou je suis seul.»...«Quelqu'un est le IL sans figure.» voir aussi le cours de G.Deleuze Anti-Œdipe... séance 2 .

 (13) Voir «La pensée du Dehors» de Foucault et de Blanchot, L'Ouvert de Bergson/Heidegger/Rilke cités dans le cours de Gilles Deleuze Université ParisVIII, cours 13-25/02/1986-4

 (14) «Le concept est toujours à la lettre polyvoque...il a une tête philosophique, une tête mathématique et une tête...psychologique. » disait Gilles Deleuze à la fin de son cours sur Leibniz, séance 3. Voir vidéo sur YouTube, channel Sociophilosophy.

 (15) Choc Noétique ou Noo choc, dont Gilles Deleuze en parle dans son cours : L'image-pensée. séance 2 YouTube. « Il nous faut un choc pour nous donner à penser... un noo choc c'est ce qui nous donne à penser. » fin de citation.

mercredi 22 avril 2020

LES SINGULARITÉS

LES SINGULARITES

 « Penser c'est émettre des singularités...», disait Gilles Deleuze (10). Partant de cette phrase, mon intuition me force, d'amasser d' infimes mixtures, en sautant de singularité en singularité, et ce afin de dégager, à mon compte, l'accumulation des concepts (11). C'est-à -dire que ces infimes mixtures pour l'instant inassignables, sont la multiplicité de mon intuition, qui elle, me force - car pour moi, aller de singularité en singularité, c'est être " forcer" par notre intuition, de sauter par bonds successifs - à amasser en sautant de singularité en singularité, afin de dégager l'accumulation des concepts. C'est celà émettre des singularités. 
Mon intuition est fait d'une multiplicité de ces infimes mixtures, appellons les intuicepts. Elles sont évanescentes et confuses et ne se dégagent que par accumulation sous forme de concepts. Et c'est parce qu'elles sont évanescentes et confuses qu'il va falloir les cerner dans un premier temps, ensuite les fixer, puis les dégager à la pointe des singularités. C'est le triple travail de la pensée. Les pointes de singularités permettent ainsi de les isolées, l'espace d'un éclair, et c'est celà qui rend le travail facile à la pensée, dans l'accomplissent de ses sauts. Les concepts sont une multiplicité de ces intuicepts, difficiles d'approche, et dont seul le saut de la pensée d'une singularité à l'autre permet dans un second temps, de les accumuler en concepts. 
Ce saut se déroule lui-même dans l'ordre de ces trois opérations ; à savoir cerner, fixer puis dégager, tout en amassant. On ne peut pas dégager ces intuicepts, afin de les amasser, sans les fixer d'abord, même provisoirement, même maladroitement, ensuite, on ne peut les fixer sans les cerner, non plus. Ainsi la pensée, partant d'une intuition faîte d'une multiplicité d'infimes mixtures où intuicepts, est forcée d'émettre des singularités, afin de pouvoir mieux isoler ces intuicepts. Ensuite sauter au dessus de ces singularités, pour faire son triple travaille, à savoir cerner, fixer et dégager ces mixtures, une à une, et ce toute en les amassant au cours de ses sauts. 
Finalement, ces intuicepts sont accumulés et dégager dans un dernier temps, sous forme de concepts claires et bien distincts. C'est là le parcours de la pensée. Elle est toujours forcée, car on est jamais maître de sa pensée, parce que derrière elle, l'intuition nous force à penser. Elle nous force dans le déclenchement même de la vitesse inassignable de la pensée, qui elle, se met à émettre ses singularités. Penser c'est donc, émettre des singularités, afin de pouvoir dégager les concepts, c'est-à-dire aller de l'intuicept au concept, par des singularités.

( 10) « Penser c'est émettre des singularités, et non dégager le nécessaire et l'universel.» disait Gilles Deleuze dans son cours sur «Leibniz et le baroque » première leçon disque 02 , du 28 avril 1987. Disponible à la BNF sur le site GALLICA.

 (11) Un concept est un ensemble de singularités.» idem.


samedi 18 avril 2020

INTRODUCTION

Ma rencontre avec le philosophe Gilles Deleuze (1), fut déterminante pour l'écriture de ce livre. C'était une rencontre spirituelle; où mon esprit avait affaire avec le sien, à travers la virtualité de ses cours, actualisés par leurs mise en ligne sur Internet (2). Deleuze m'avait ouvert les portes de la pensée. Dès que j'avais entendu sa voix, quelques choses en lui m'avait parlé. Je fus ému pendant plusieurs jours. La limpidité de ses explications coule de source, et ses concepts ont toujours l'éclat des diamants. Non seulement il avait éveillé en moi une grande clarté philosophique, mais il m'inspire énormément, et me donne à penser; celà a définitivement déterminé le sens de mon cheminement artistico-philosophique. La première chose qui m'avait interpellé chez lui, est cette manière originale de lecture philosophique qu'il avait, et qui n'est pas, comme le souligne si bien le philosophe Machael CREVOISIER (3), le moment de jugement, mais une manière de vous brancher sur le flux de la pensée. Ce qui a également stimulé mon esprit, c'est que Gilles Deleuze ne considérait jamais les concepts des autres philosophes comme dépassés (4) , encore moins les débats philosophiques comme pertinents; mais que l'essentiel pour lui, était de penser; c'est-à-dire de bien poser les problèmes et de créer les concepts. D'ailleurs, il recommandait souvent à ses élèves, de prendre les concepts dont ils auraient besoins, et de les recharger pour en constituer leurs pensées. Comme il refusait aussi bien, l'idée de disciple (5) . Il avait également, une façon originale d'approcher et de définir la philosophie. Pour lui, la philosophie empiriste moderne , n'est plus; un abstrait qui sert à expliquer, mais plutôt; l'abstrait à explique, à cartographier (6). Dans cette même perspective, Il pratiquait dans sa démarche philosophique, aussi bien une histoire, qu'une géographie, voir une géologie et même une archéologie de la philosophie. Je me retrouve, ainsi, logiquement en lui; parce qu'il utilise dans ces cours, un langage géographico-géologique qui me parle bien, tout en m'expliquant la philosophie. Comme professeur, il irradiait d'une grande fraîcheur philosophique sa pédagogie qui me rendait limpide, des notions que je n'arrivais pas à comprendre auparavant. Voilà mon affaire avec Gilles Deleuze! En fréquentant ses cours, je m'aperçu qu'il s'en servait non pas simplement, pour vous transmettre des connaissances, mais également et surtout, comme une sorte de laboratoire de recherche, où Le Philosophe et en même temps Le Professeur Deleuze vous embarque à travers sa pensée, à partager avec lui, le moment privilégié où vous vous retrouviez, tous deux, à la pointe de L'Inspiration. C'est celà la limpidité! Gilles Deleuze me donne toujours à penser, dans un grand moment philosophique d'inspiration. Pour la première fois de ma vie, j'avais enfin rencontré, un philosophe qui faisait cours tout l' année où presque, sur la peinture. Splendide! Je fus encore plus surpris, par ces cours sur le cinéma, par exemple, où sur les machines de guerre, où les faussaires. Rien, chez Gilles Deleuze n'était " comme d'habitude " en philosophie. Parfait! Je n'en demandais pas plus, pour changer de ligne d'horizon et entrer dans un autre agencement. Je pris conscience aussi, que mon travail artistique, était très proche de sa philosophie, et que celle-ci, à mon grand étonnement, venait expliquer mon travail. Le cri, par exemple que je traitais artistiquement déjà, a travers mes selfies polaroid sur Instagram, était un cri philosophique dont je ne soupçonnais pas l'existence, ni l'ampleur. Encore moins les affects, les percepts où les concepts, que je représentais, à travers mes sites et blogs artistiques. Ainsi, je me rendais compte, avec Gilles Deleuze, que je faisais aussi bien de la peinture numérique, c'est-à-dire de l'art, que de la philosophie. Celà a déterminé plus clairement et définitivement, mon engagement vis-à-vis des deux. Aujourd'hui, j'assume mon nouvel horizon artistico-philosophique. Je suis un artiste et un philosophe atypique; un artiste-philosophe, où un philosophe-artiste, comme il vous plaira. Un philosophe certes, mais clandestin qui pratique une philosophie transversale, en prenant des libertés et des tangentes aussi bien dans mes approches, que dans ma méthodologie. Voilà grosso modo, pourquoi je suis atypique. Avec Deleuze, j'ai appris à tirer la cartographie des lignes de fuites de mon agencement; à savoir par exemple, tempérer mon impatience, en procédant avec une certaine vitesse où lenteur spinozienne (7), exigée par le corps; à chasser mon indifférence, vis-à-vis de la multiplicité des concepts; à ne pas prendre pour " Donné" ce qui ne l'est pas; à traiter de l'immanence du plan, et peu regarder à la transcendance; à me méfier de la psychanalyse (8) ; à chercher où se trouve le problème, pour bien le poser, au lieu de me noyer dans de vaines discussions; à forger mon intuition pour penser, et me reterritorialiser idéalement. Et enfin, surtout, surtout, à me placer à la pointe de mon ignorance (9), pour construire la geste des concepts, et ce afin de dire quelques choses à l'Autre dans notre rencontre.


(1) Ma première rencontre avec le philosophe Gilles Deleuze fut à travers la vidéo sur YouTube de sa fameuse conférence : « Qu'est-ce que l'acte de création?» du 17 mars 2017 donnée aux «Mardis de la Fondation».Voir Channel QUEPEA sur www.YouTube.com

 (2) Cours de Gilles Deleuze, mises par L'association Siècle Deleuzien, que je remercie vivement de L'Université de Vincennes-Saint-Denis de Paris VIII. Ses cours sont actuellement accessibles. http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/

 (3) « La lecture philosophique n'est pas pour Deleuze, le moment du jugement, mais l'exploration d'une machine dans laquelle, il cherche les moyens de se brancher afin de bénéficier de puissance, c'est-à-dire de ce qu'elle donne à penser.» fin de citation. site : PHILOSOPHIQUE (A.L.U.F.C) Article de Michaël CREVOISIER : «RÉFLEXION ET EXPÉRIMENATION DELEUZE LECTEUR DE KANT» paragraphe 1 https://journals.openedition.org/philosophique/931

 (4) « On est jamais dépassé dans ce que l'ont crée. On est dépassé dans ce que l'ont ne crée pas.»(10) disait-il. Cours de Gilles Deleuze en ligne sur YouTube du site SOCIOPHILOSOPHY, sur Leipzig, séance 5, du 20 mai 1980. et mise en ligne le 09/11/2011 .

 (5) « Faire comme lui (le philosophe) c'est pas être disciple, c'est plutôt prolonger sa tâche, créer des concepts dans son prolongement, en rapport avec ce qu'il crée.» déclare Gilles Deleuze dans « L'Abécédaire de Gilles Deleuze » téléfilm français produit par Pierre-André BOUTANG et réalisé par Michel PAMART, tourné en 1988 et 1989, avec l'interview de Claire PARNET.

(6) Voir Cours sur Leibniz et le baroque, de Gilles Deleuze, accessibles uniquement sur le sire de BNF GALLICA.

 (7) Voir premier cours de Gilles Deleuze, sur Spinoza. Channel : SOCIOPHILOSOPHY sur YouTube.

 (8) « En d'autres termes, si l'économie politique bourgeoise au XIXème siècle a dégagé réellement l'axiomatique du capitalisme, la psychanalyse est l'application, et l'application nécessaire et inévitable de cette axiomatique là. La psychanalyse c'est l'application de l'axiomatique qui correspond à l'économie politique du capitalisme.» cours du 18/04/1972 de Gilles Deleuze « Marx-Freud Le capitalisme Axiomatique-despotisme» sur le site WEBDELEUZE Lien: https://www.webdeleuze.com/sommaire

 (9) « Il faut toujours s'installer à la pointe de son ignorance...pour avoir quelques choses à dire.» disait Deleuze dans « L'Abécédaire » chapitre Neurologie, voir note (5) pour les références.

 Le Philosophe Gilles Deleuze à Vincennes (L'Esprit Vincennes)

mercredi 15 avril 2020

QU'EST-CE QUE L'IMPENSABLE DU RÉEL?: APPENDICE

L'IMPENSABLE, c'est l'impossibilité de poser le problème du RÉEL (de Là Vivance), où si vous voulez, de le poser comme problème. Pourquoi? Parce que il y a deux RÉELs; Le RÉEL comme Dehors qui lui, est Impensable, tandis que Le RÉEL comme L'Extérieur, lui, il est IMPENSÉ, donc pensable, pensé. Ce RÉEL comme EXTÉRIEUR est Pensable dans une Cinémation, ( CHOSIFICATION de là Chose en soi, du noumène ) d'un CINÉ-RÉEL. Ce qui fait que le Ciné-Réel est le Réel comme Extérieur et non, le Réel comme Dehors. Il est son Extérieur et non son Dehors. Il est la pensée de L'Impensé et non la pensée de L'Impensable. Le RÉEL comme DEHORS est Impensable, car IL est Le DEHORS du pensable, c'est-à-dire Le DÉJÀ-LÀ du PAS-ENCORE de Là VIVANCE.

mardi 14 avril 2020

Nous vivons le film

#autoconfinement 7h a l'heure du #covid19. L'habitude prend sa place chez nous. Chaque jour ressemble à s'y méprendre à celui du film: nous sommes réveillés exactement comme #BillMurray par le son de la radio, avec journal, météo et nous voilà hors du lit. Le jour du #coronavirus est là!

! #autoconfinement 7h 35 à l'heure du #covid19. Le jour du #coronavirus est là! Les #BillMurray (#Phil_Connors) que nous sommes devenus dans ce #Temps_cofiné, affrontant l'#effondrement de notre Monde.

L'ESPRIT DE VINCENNES, L'ESPRIT DE MAI 68

#autoconfinement 6h 56 à l'heure du #covid19. L'#Esprit_de_68, c'était matérialisé dans cette #Université_de_Vincennes. Ce que je réclame, aujourd'hui, c'est comme dirait #Gilles_Deleuze: L'#Esprit_Vincennes. http://www.rvdv.net/vincennes/


lundi 13 avril 2020

Je suis de Vincennes

#autoconfinement 6h 35 à l'heure du #covid19. En 1978, j'étais à #Paris, à un cheveu de m'inscrire, sans diplôme, ni niveau, à l'#Université de #Vincennes. Aujourd'hui, grâce aux cours de #Gilles_Deleuze, je me réclame de celle-ci, car bien j'ai trouvé la #philosophie qui me sert.

dimanche 12 avril 2020

QU'EST-CE QUE L'IMPENSABLE DU RÉEL?

QU'EST-CE QUE L'IMPENSABLE DU RÉEL? 

 Je Rencontre une chose. Comme toute rencontre, cette chose m'affecte et me donne à penser. 
Premièrement, je la vois, c'est le φαινω du phénomène, à savoir que je regarde cette chose, c'est de la vision. Rappellez-vous le premier mouvement de la respiration de la pensée : L'INSPIVISION. Il y a là une vision et en même temps une inspiration, c'est ce qui m'affecte dans la Rencontre. 
Deuxièmement, comme la Rencontre de cette chose me donne à penser, c'est le " je veux dire "ou νοειω, du noumène. C'est-à-dire L'EXPIDICTION où deuxième mouvement de ma pensée. L'EXPIDICTION c'est m'exprimer, comme si j'expire une idée, à travers un Dire de concept, d'affect, où de percept. Cependant, je ne peux exprimer ce noumène, cette chose en soi qu'en la rapportant à un modèle abstrait, c'est la Cinémation du Réel en Ciné-Réel. Je veux dire, que comme Le Réel de cette chose en soi, est Impensable, alors, je le modélise en un abstrait, que je suis seul, comme être intelligent, à comprendre. Ensuite, je ramène cette abstraction dans mon existence, devant moi, afin de la Comme-Prendre (comprendre ). Elle est ramenée, comme une Coo-Naissance, c'est-à-dire la faire renaître devant moi, afin de la maîtriser.
Cette abstraction de la chose en soi, se fait en ceci: un rectangle, que j'appelle tronc, un cercle que j'appelle branches et un triangle, invisible, mais que je suppose après bien des observations, des expérimentations etc. Ce qui fait que je nomme cette chose en soi, un « arbre », qui chez d'autres peuples, se nommerait blabla...blabla..
.Mais est-ce que cette chose-arbre est pensé? Non! Parce que, Le Réel de cette Vivance est Impensable. Cependant, j'ai tenté en tant qu'être intelligent, de le penser en substituant à cet Impensable, un IMPENSÉ, pensable à son tour. Voilà comment du Monstrueux de ce Réel, je passe au Démon-(Mon)stration (Démonstration) en me, et en Projetant ce que qui m'ait jeté, projeter, de L'Étrange(été) de la Vivance, dans ma propre jeté, projeter, projetant.
 La CINÉMATION de cet IMPENSABLE du RÉEL en un CINÉ-RÉEL, c'est de l'abstraction. Elle se fait grâce à nos nombreux instruments et méthodes d'abstraction, comme par exemple les mathématiques, la physique, les divers sciences, etc.
 L'Ontologie, est la méthode en philosophie, de penser cet impensé, de notre bout de Réel qui se trouve dans la Contrée-Bulle de L'Existence, et qui se dédouble en Être-Étant, puisqu'il se pense tout en vivant (Vivance) dans son existant (Existence), dans un effet miroir.

jeudi 9 avril 2020

#Gilles_Deleuze

#autoconfinement 9h 04 à l'heure du #covid19. La #Rencontre avec les cours de #Gilles_Deleuze à #Vincennes, à fait que mon #Inspivision s'était réveillée, et aujourd'hui elle est traduite par mon #expidiction, c'est la #respiration de ma #pensée.

mercredi 8 avril 2020

LE PLI C'EST LA RENCONTRE

#autoconfinement 10h 12 à l'heure du #covid19. « Chez #Heidegger le #pli et le dépli sont inséparables d’une position de l’être. Chez #Foucault ils sont inséparables d’une combinatoire de forces. » #Gilles_Deleuze cours 16 sur Foucault.

 #autoconfinement 10h 19 à l'heure du #covid19. «...le dépli chez Heidegger a pour fonction de fonder les êtres, de fonder les étants, chez Foucault ...est de donner aux êtres et aux étants une forme.» #Gilles_Deleuze. Qu'est ce que le #pli ? Pour mon  compte,  Le pli c'est la #Rencontre


vendredi 3 avril 2020

Après le surhomme...

#autoconfinement 7h 6 à l'heure du #covid19. Le #XXI e siècle où le #siècle fou de la cupidité morbide. Le #surhomme aveuglé par la #techno-sciences, fait du #tourisme, de #métropoles a métropole, sans quitter des yeux son #écran!

 #autoconfinement 7h 54 à l'heure du #covid19. Après la forme du #surhomme qui meurt sous nos yeux, à quoi rêvons-nous ? Nous rêvons à la forme de cerveau-monde, à la connexion du #cerveau humain au cerveau artificiel.

mercredi 1 avril 2020

DÉFINITION DE LA VIVANCE ET DE L'EXISTENCE

DÉFINITIONS :

 QU'EST-CE QUE LA VIVANCE ?

 La Vivance c'est vivre la vie, autrement dit vivre dans la Vivance en tant non pas qu'être, - car, pour mon compte, il n'y a pas d'Être dans la Vivance , mais la Chose en soi - mais en tant que DÉJÀ-LÀ de La CHOSE EN SOI dans La Rencontre du Pas-Encore de L'Étrange(er)été , du Monstrueux et L'Impensable. 

 QU'EST-CE QUE L'EXISTENCE? 

L'Existence c'est vivre la vie, mais dans La Contrée- Bulle de L'Existence, en tant qu'Être chosifiant la chose en soi, c'est-à-dire en projetant, demon(s)trant et pensant, cette chose en soi, afin de la ramener à soi. En tant qu'Être existant dans L'Existence, j'existe en chosifiant la chose en soi, c'est celà L'Existence.